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Contre la loi immigration de Darmanin

La loi a été définitivement votée hier, mardi 19 décembre, mais le combat n’est pas fini. On reste mobilisé.e.s contre cet État raciste et xénophobe, contre cette loi d’extrême droite qui précarise davantage les plus précarisé.e.s

 

 

Action du CLLT : conception et construction de banderoles pour la manifestation du 18 décembre

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Action à l’appel national contre Lafarge

Contre Lafarge et le monde du béton

Contre l’artificialisation des terres

Appel des SDT national à 4 jours de mobilisations massives et délocalisées

Action du CLLT

Installation d’une banderole « Lafarge Assassin »

 

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Communiqué du collectif Saccage 2024 pour un appel à une mobilisation collective le 2 décembre contre les JOP

COMMUNIQUÉ EN PDF À TÉLÉCHARGER : Communique Saccage 02:12

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Maitres écolos sur leurs arbres perchés…

Poésie écrite par un membre du CLLT, en soutien à Thomas Brail en grève de la faim pour lutter contre le projet écocidaire de l’A69 Toulouse-Castres :

 

« Maitres écolos sur leurs arbres perchés… »

 Maîtres écolos sur leurs arbres perchés furent prêt à ne pas manger,

Pas même un fromage.

Traître Etat, par orgueil avéré, vous tint alors aucun langage.

Et pourtant messieurs écolos que votre lutte est jolie !

Que vous me semblez beau !

Sans mentir, votre courage se confronte à leurs propres intérêts.

Vous êtes les vrais phénix des hôtes de ces bois.

Et même si vous n’étiez pas en joie et que vous aviez du mal à montrer vos belles voix,

Ils sont faibles et vous avez fini par boire.

L’état s’enlaidit et comprendra, mes chers messieurs,

que tout gratteur vit au dépens de la nature qu’il détruit.
Votre leçon vaut plus qu’un hommage.

 (L’écolo monte et conquit,

Sinon l’état agira mais bien trop tard.)

 

Vous retrouverez la poésie au format PDF dans la rubrique « Communiqué » de notre Bibliothèque partagée, pour la télécharger et la diffuser massivement.

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« Les comités passent à l’action »

Le texte « les comités passent à l’action ! » constitue une sorte de ‘charte’ commune pour les actions des comités locaux des SDT qui circulent déjà depuis maintenant quelques mois.

Ci joint en format PDF : Les_comits_passent__laction

 

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Le projet écocidaire de la Gare Saint-Denis Pleyel

« Un emblème du nouveau réseau », voilà comment est présentée la Gare Saint-Denis-Pleyel par la Société du Grand Paris, en charge des travaux et chantiers du Grand-Paris Express. Situé sur la commune de Saint Denis, proche de Saint-Ouen-sur-Seine et de l’Île-Saint-Denis, ce projet phare et faramineux (230 millions d’euros) du Grand Paris Express doit connecter quatre lignes de métro (14,15,16,17) ainsi que le RER D. Cette gare est comparée à celle de Châtelet-les-Halles, tant dans l’idée d’en faire une place centrale au sein du Grand Paris, que par les prévisions d’affluence s’élevant à 250 000 individus par jour. De 28 mètres sous la terre à 35 mètre de hauteur, la station comprendra un système ferroviaire important, ainsi qu’un lieu d’innovations culturelles et sociales de 5000m2, élevant la surface totale d’utilisation par les passagers à 26 000m2.

Un second chantier, celui d’un échangeur routier, s’articule autour de ce projet. D’après le site internet de la filiale de Vinci, Eurovia, il permettrait « de fluidifier le trafic entre le secteur de la Porte de Paris (A1) et le quartier Pleyel (A86), tous deux situés à Saint-Denis (93), et de faciliter l’accès à Universeine et aux sites sportifs majeurs du nord de la capitale (Stade de France, centre aquatique, etc.) dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ». 

La construction de cette Gare est décrétée d’utilité publique le 28 décembre 2015, les travaux débutent alors dès avril 2017 pour se poursuivre jusqu’en 2024. 

Ce projet prétendu « d’utilité publique » dissimule en réalités différentes facettes rendant la prétendue positivité du projet impossible et inversée.

C’est tout d’abord un projet qui pose des interrogations d’un point de vue écologique. À une époque où le réchauffement climatique ne fait plus aucun doute et où l’artificialisation des sols doit être régulée, voire stoppée, le projet du Grand Paris Express et plus précisément celui de la Gare Saint-Denis-Pleyel, mettent en exergue les difficultés du gouvernement et de la région Ile-de-France à réaliser des projets à grandes échelles, tout en répondant à l’impératif écologique. 

La définition d’artificialisation des sols donnée par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires ainsi que du Ministère de la Transition énergétique indique que « l’artificialisation des sols, conséquence directe de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux habitats en périphérie des villes, est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité » . Pourtant, le projet de la Gare Saint-Denis-Pleyel est l’exemple parfait de ces projets d’extensions urbaines écocides. Le média indépendant Reporterre rapporte que le « projet du Grand Paris est aussi celui d’une nouvelle urbanisation dans une région déjà engorgée : un plan prévoit la construction de 70 000 logements chaque année sur vingt-cinq ans dont 30 % de logement sociaux ». Face à ce plan de bétonnage de grande envergure, de nombreuses associations militantes s’indignent. Extinction Rebellion dénonce « un bétonnage systématique de l’Ile de France ». Ces indignations se font à raison lorsque l’on sait que l’État à du mal à suivre son objectif de « zéro artificialisation nette » prévu par le Plan Biodiversité qui « vise à renforcer l’action de la France pour la préservation de la biodiversité et à mobiliser des leviers pour la restaurer lorsqu’elle est dégradée ».

Outre ce premier problème écologique, le projet de la Gare Saint-Denis-Pleyel engrange des problèmes sociaux de grandes envergures. La Société du Grand Paris Express se gargarise du fait que sur les 170 chantiers en cours, 6 700 personnes travaillent. Pourtant ces travailleurs ne bénéficient d’aucune protection. La preuve la plus concrète est la mort de 3 ouvriers dont 2 morts sur les chantiers de la gare Pleyel : un salarié d’Eiffage en décembre 2020 sur le chantier de la ligne 16 au Bourget et un autre salarié en janvier 2022. Expliquer ces morts parait très simple quand on connait les conditions de travail qui s’imposent l’ensemble des chantiers du Grand Paris Express. Dans un article de Marie Astier, paru sur Reporterre, la journaliste rapporte que de nombreuses règles de sécurité ne sont pas respectées. Par exemple, les badges, sensés prévenir les pompiers du nombre d’ouvriers présents dans les tunnels ne fonctionnaient pas. De même, lorsque les alarmes incendies et les détecteurs de gaz se déclenchaient, les ouvriers ne sortaient pas des tunnels. Marie Astier parle alors de « banalisation du risque », à raison. 

A cela s’ajoute une pression de travail difficile et illégale. La plupart des employés sont des travailleurs sans papiers, des sous-traitants ou encore des intérimaires. Les entreprises en charge du chantier profitent de leur situation pour les exploiter. Certains témoignages, comme ceux cités par Marie Astier, rapportent que certaines journées commençaient à 7 heures pour se terminer à 23 heures. Cette pratique est illégale et équivaut à deux journées de travail en une. Les journées de travail ne sont pas accompagnées de pause alors que l’article L3121-16 du Code du travail dispose que « dès que le temps de travail quotidien atteint 6 heures, le salarié doit bénéficier d’un temps de pause d’au moins 20 minutes consécutives ». Les entreprises profitent de la précarisation dans laquelle se trouvent les ouvriers, qui ne peuvent se permettre de ne pas travailler, pour mettre une pression extrême sur ces derniers, allant même à l’encontre de la loi. Tout cela dans un seul but : celui de finir le chantier dans les délais. 

Dans un dernier temps, le chantier de la Gare Saint-Denis-Pleyel et ses conséquences posent aussi des problèmes de santé public. C’est sur l’échangeur Pleyel qu’il convient alors de se concentrer. D’après la Direction des Routes d’Île de France (DiRIF), l’échangeur, qui vient remplacer l’échangeur de Paris, permettrait de désengorger le quartier de sa circulation. De plus, la DiRIF se vante des « bénéfices environnementaux » qui découleront de ce chantier : « 41 000 m2 d’espaces végétalisés, avec arbres, arbustes, prairies fleuries et fossés urbains végétalisés. Plus de 7 000 m2 de sols, actuellement recouverts de bitume ou de béton, seront rendus perméables. Les nombreux espaces délaissés – zones inoccupées aux abords des infrastructures autoroutières et le long des boulevards – seront valorisés en espaces paysagers ». 

Pourtant ce projet est critiqué en raison de la pollution qu’elle risque d’engendrer dans le secteur Saint-Denis-Pleyel. L’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) démontre dans un rapport sur l’injustice sociale de l’exposition à la pollution publié en 2021, que le projet serait une catastrophe pour les habitants du quartier. En effet 13 000 voitures par jour devraient passer par l’échangeur d’après Hamid Ouidir, élu à la FCPE des parents d’élèves de Saint-Denis. Ce nombre conséquent de voiture risque d’enclaver des habitations. En effet, la zone de l’échangeur est entourée de nombreux logements et autres infrastructures, tel des écoles par exemple. Selon l’élu de la FCPE des parents d’élèves, 700 élèves seront exposés, quotidiennement, à la pollution automobile. La pollution atmosphérique, en majorité causée par l’automobile, tue environ 48 000 personnes en France selon un rapport de Santé Publique. De plus, la précarisation est souvent synonyme d’exposition accrue à la pollution. En effet, les foyers français précaires et urbains sont souvent bien plus exposés à la pollution de l’air que les centres bourgeois. La preuve en est avec la construction de cet échangeur dans un quartier précaire et dans l’un des départements les plus pauvres de France. 

Entre désastres écologiques, sociaux et médicaux, les projets de la Gare Pleyel et d’échangeurs initiés par le Grand Paris Express, pour le soi-disant bien être des habitants de la capitale et de ses périphéries, s’avèrent être plus que scandaleux. Ne laissant le choix à aucun des habitants locaux et allant à l’encontre des lois, l’État français montre, une nouvelle fois, que les projets économiques d’envergure, alimentés par les fonds publics et bénéficiant aux prestataires privés (notamment les multinationales du BTP), passeront toujours au-dessus du bien commun et du vivre ensemble.

             Gabriel pour le CLLT

Ressources :

A retrouver en format PDF dans la rubrique « Articles » du site internet 

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Communiqué de soutien aux peuples du Chiapas et aux communautés zapatistes

Le Chiapas, c’est le Mexique.
Stop à la guerre contre les peuples et les communautés zapatistes. 5 juillet 2023

Le Chiapas, c’est le Mexique, et au Chiapas sont concentrées aujourd’hui la plupart des violences qui affectent tout le territoire mexicain. La guerre qu’on a imposée à notre pays depuis les États-Unis, et que Felipe Calderón s’est chargé d’approfondir, s’étend désormais à l’ensemble du territoire national. La frontière s’est déplacée vers le Sud-Est, et avec elle la guerre, une guerre que l’administration actuelle n’a pas freinée : 153 941 meurtres [1], 42 935 personnes portées disparues et non localisées [2], 69 journalistes [3] et 94 personnes défenseures de la terre et du territoire, des peuples indigènes et de l’environnement assassinées [4] tout au long du processus continu de recolonisation militarisée et criminelle de l’actuel gouvernement.

Le Chiapas, c’est le Mexique, et comme le reste du pays, le Chiapas vit aujourd’hui des temps d’extorsions, de fusillades, de déplacements forcés, de traite de femmes et de migrants, de trafic de drogue, d’enlèvements, d’assassinats de défenseur.es du territoire et de journalistes, de féminicides…

Les faits sont flagrants : à Chicomuselo, des paramilitaires harcèlent la population pour qu’elle cesse de s’opposer et autorise la réouverture d’une mine de barytine, provoquant des déplacements forcés. À Comalapa, des conflits territoriaux entre groupes du crime organisé provoquent également le déplacement forcé de milliers de personnes. Tout près de Tuxtla Gutiérrez, un camion transportant illégalement des migrants se renverse, provoquant la mort d’au moins 56 personnes et en blessant 70 autres. À Pantelhó, des personnes armées assassinent Simón Pedro, défenseur des droits des peuples indigènes et membre de l’organisation de la société civile Las Abejas de Acteal [« les Abeilles d’Actéal »]. À Santa Martha, municipalité de Chenalhó, des hommes armés attaquent des familles victimes de déplacements forcés et assassinent sept personnes Tzotziles. À San Cristóbal de las Casas, des groupes armés parcourent la ville, exhibant leur capacité de mobilisation et leur arsenal. La liste pourrait s’allonger, car de nouveaux faits de violence se produisent tous les jours dans l’État du Chiapas.

Des groupes du crime organisé, des narco-paramilitaires et des paramilitaires opèrent en toute impunité sur tout le territoire du Chiapas. En réponse, le gouvernement fédéral envoie des soldats et la garde nationale dans un État qui connaît déjà une forte présence militaire depuis 1994. Cette remilitarisation n’a pas entraîné une réduction de la violence et des commerces illégaux ; au contraire, les groupes du crime organisé ont diversifié leurs activités économiques et ont intensifié leurs attaques contre les populations et les communautés.

Dans ce contexte, des groupes paramilitaires et assimilés, qui agissent en toute impunité au Chiapas depuis trois décennies, ont multiplié leurs actions hostiles à l’encontre des populations zapatistes. L’Organisation régionale des producteurs de café d’Ocosingo (ORCAO), qui, au moins depuis l’année 2000, a opéré au service de différents gouvernements, partis politiques et groupes de pression dans la région, a mené, entre 2019 et 2023, plus de 100 attaques contre des villages zapatistes appartenant au Caracol 10, Floreciendo la Semilla Rebelde [« Quand fleurit la semence rebelle »], situé à Patria Nueva [« Nouvelle Patrie »], Conseil de bon gouvernement Nuevo Amanecer en Resistencia et Rebeldía por la Vida y la Humanidad [« Nouvelle aube en résistance et en rébellion pour la vie et l’humanité »]. Les attaques, agressions et provocations sont constantes et se sont intensifiées depuis 2019.

Les autorités zapatistes, les organisations de défense des droits humains et au moins trois missions civiles d’observation ont documenté et publié ces faits dans des rapports publics et des conférences de presse. Nous annexons à cette déclaration, un compte-rendu détaillé de plusieurs de ces attaques.

À partir du soutien national et international à l’Armée zapatiste de libération nationale et au Congrès national indigène, nous avons réalisé le 8 juin 2023, au Mexique et dans le monde 72 actions (36 nationales et 36 internationales) pour rendre visibles les accusations de ces actes et pour exiger l’arrêt de la guerre contre les peuples zapatistes et l’arrêt de la guerre au Chiapas. Ces actions de solidarité se sont poursuivies dans différents États du Mexique et différents pays. Les réponses sont arrivées quelques semaines plus tard : du 19 au 22 juin 2023, des membres de l’ORCAO ont effectué de nouvelles attaques coordonnées contre trois communautés zapatistes : Emiliano Zapata, San Isidro et Moisés y Gandhi, qui font partie de la région Moisés y Gandhi, et sont situées dans la municipalité officielle d’Ocosingo, au Chiapas. Les attaques vont de l’incendie de parcelles à des attaques armées. Cette fois, les agressions ont duré trois jours et on a compté pas moins de 800 coups de feu de différents calibres, ainsi que l’incendie de parcelles proches de maisons des familles zapatistes.

Le 23 juin, pendant sa conférence matinale depuis le Chiapas, le chef du gouvernement fédéral, accompagné de la ministre de l’Intérieur, du ministre de la Défense nationale et du gouverneur local, a minimisé la gravité de la situation de cet État ainsi que les attaques amplement documentées contre les communautés zapatistes. De plus, il a continué à discréditer les organisations et les personnes qui défendent le territoire, les droits humains et les organisations qui informent et dénoncent ces violences ainsi que d’autres.

Ces réponses, autant celles de l’ORCAO que celle du président du Mexique, nous préoccupent et nous alarment : l’ORCAO va continuer et augmenter ses actions armées tant que le président du Mexique couvre, par son discours, des actes graves de violence qui sont clairement en augmentation. Le déni, la minimisation et la déformation de cette réalité avérée se transforment en une chape d’impunité qui protège les groupes paramilitaires.

Pire encore, le président du Mexique a repris le discours de ses prédécesseurs quand ils affirmaient qu’il s’agissait de conflits entre groupes locaux ou « entre communautés », ce qui revient à éluder toute responsabilité de l’État et à imiter Felipe Calderón et son offensif : « Ils se tuent entre eux ».

Ce panorama nous pousse en tant que personnes, peuples et communautés organisées, au Mexique et dans d’autres parties du monde, à redoubler d’efforts pour arrêter la guerre contre les communautés zapatistes et au Chiapas. Aujourd’hui, nous ratifions que non seulement le gouvernement actuel ne nous écoute pas mais qu’en plus, il permet et soutient une stratégie de guerre contre-insurrectionnelle et criminelle. Pour toutes ces raisons, nous appelons à :

1. Dénoncer la guerre contre les peuples zapatistes et au Chiapas en général et à souligner la responsabilité du gouvernement du Chiapas et du gouvernement fédéral.

2. Organiser des campagnes d’information et d’actions de solidarité dans tout le pays et dans d’autres pays pour informer au sujet de cette guerre contre les peuples et les communautés zapatistes et concernant la guerre au Chiapas.

3. Depuis cet espace de coordination nationale, nous convoquons à la Journée d’action globale « Stop à la guerre contre les peuples zapatistes. De l’horreur de la guerre à la résistance pour la vie », les 13, 14, 15 et 16 juillet dans le but d’informer la société sur la situation de guerre contre les peuples zapatistes et au Chiapas. Cette journée comportera :

a) des distributions de tracts et de la diffusion d’information

b) des stands d’information
c) des évènements artistiques
d) des mobilisations.

Du 24 au 28 juillet, nous réaliserons également un forum national axé sur trois thématiques : violence, justice et paix. Nous partageons aussi le fait que nous sommes en mesure de réaliser un travail d’observation et d’accompagnement en territoire zapatiste lorsque les conditions le permettront. Nous appelons à déployer toute la solidarité possible avec les peuples zapatistes, à ne pas tomber dans l’indifférence et l’échappatoire individualiste face aux attaques que vivent quotidiennement les peuples et les communautés du Chiapas. Le Chiapas, c’est le Mexique et aujourd’hui le Mexique et le monde doivent regarder et agir contre la guerre et en faveur de la paix, avec justice et dignité.

                                    Espace de coordination nationale « Stop à la guerre contre les peuples zapatistes ».

[1] Données du gouvernement fédéral.
[2] Données du Registre national des personnes disparues et non localisées.

[3] Données du gouvernement fédéral.
[4] Mémorial des défenseur.es assassiné.es (Mémorial du HRD).

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Pour Nahel

A la mémoire de Nahel, assassiné par la police le 27 juin 2023 à Nanterre,
A celleux qui, ponctuellement ou quotidiennement, subissent la violence d’Etat, les oppressions systémiques et les brutalités policières,

Le Comité Local des Luttes Terrestres (CLLT) que nous constituons exprime son soutien à la famille de Nahel et à ses proches.

Nous sommes profondément indigné.e.s par le meurtre de Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier, ainsi que par la répression policière et la gestion militaire des conséquences émeutières, d’ampleur nationale, du meurtre.

Nous nous exprimons tardivement et, depuis la mort de Nahel, beaucoup de voix et de coeurs ont déjà partagé leur indignation et la souffrance que suscite cet évènement.

Au regard du contexte national, nous considérons que la pluralité des formes d’expression, des larmes aux discours, de la compassion à la rage, de l’hommage à l’émeute, est nécessaire et importante.

Les activités criminelles de la Police Nationale et des autres dépositaires de « l’autorité publique » et de « l’ordre républicain » ne peuvent être tolérées.

Il n’y a pas et il n’y a jamais eu de symétrie dans l’usage et le nivellement de la violence entre l’Etat policier et la population civile.
L’impunité des agents du « maintien de l’ordre » et des administrateurs politiques, responsables de viols, de mutilations et de meurtres, démontre l’essence brutale de la culture du pouvoir et de la domination.

Alors que les récentes révoltes urbaines sont massivement critiquées en raison du caractère « violent » des affrontements et des destructions et vols de biens matériels,

Nous considérons que les médias qui relaient continuellement ces positionnements politiques, en faveur de l’Etat et du Capitalisme, et les individus qui condamnent l’expression légitime d’une défense populaire et spontanée, sont co-responsables de la perpétuation des conditions d’existence indignes de celleux qui subissent fréquemment la violence systémique.

Si les pillages et les émeutes populaires, dont l’expression violente est inhérente, doivent être analysées et questionnées, elles ne peuvent nullement être stigmatisées.

Considérant ces soulèvements populaires légitimes, nous apportons notre soutien à celleux qui investissent les rues et les champs pour gagner notre dignité et protéger nos vies.

Notre soutien aux émeutier.e.s n’est pas une apologie de la violence.
Jamais nous ne souhaiterons le meurtre d’un.e humain.e. Jamais nous ne comparerons la vie, humaine et non-humaine, à des biens manufacturés et immobiliers.

L’émeute est un pont stratégique qui lie des chemins pacifiques et insurrectionnels vers des horizons désirables.

Pour garantir un à-venir non-violent, il est urgent de destituer et de désarmer la police et son administration politique. Il est essentiel d’établir un équilibre dans le rapport de force et d’armement qui oppose la population civile victime de la brutalité systémique et les « forces » responsables du maintien d’un « ordre » colonial, patriarcal et étato-capitaliste.

Aucun lendemain armé n’est souhaitable.

Aucune décision de justice ne sera suffisante pour apaiser nos coeurs. La mort de Nahel est irrémédiable et son assasinat est impardonnable.
Aucune décision politique ne pourra pacifier l’essor insurrectionnel que ce crime ranime.

Désormais, la vitalité émeutière accompagne l’espoir collectif d’un changement radical de l’organisation systémique de nos existences.

La récurrence de l’humiliation, de la mutilation et de la mort, particulièrement dans le quotidien des humain.e.s précaires et racisé.e.s, n’est ni justifiable ni acceptable.

Le racisme colonial, la xénophobie, le sexisme, l’homophobie et tant d’autres oppressions courantes, concentrées dans l’appareil d’Etat et les subjectivités dominantes, blanches, masculines et bourgeoises, légitiment nos insoumissions.

Nous condamnons fermement celleux qui soutiennent, financièrement, intellectuellement et physiquement, l’institution policière criminelle et l’Etat qui l’administre.

Nous partageons la nécessité de s’investir activement dans une autodéfense populaire de la Vie.

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Soutien aux Soulèvements de la Terre

Allié.e.s à la dynamique nationale des SDT et au mouvement des soulèvements terrestres,

Nous partageons notre soutien à celleux récemment arrêté.e.s et enfermé.e.s, présumé.e.s participer à l’organisation des Soulèvements de la Terre.

La brutalité et la répression policières, commanditées par l’État français et soutenues par son administration, ne peuvent être tolérées.

Nous exigeons la libération immédiate de celleux injustement enfermé.e.s, l’apport des soins et la réparation nécessaires aux bléssé.e.s et mutilé.e.s, la condamnation des décideurs et décideuses politiques niant la responsabilité pénale de leurs administrations dans la répression contre les mouvements sociaux (arrestations arbitraires, gardes-à-vue illégales,violences physiques, etc) et les violences quotidiennes à l’égard de la population civile (menaces, lynchages, viols, assassinats, etc) .

Nous exigeons le désarmement, à minima des armes létales et semi-létales, des unités de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale en charge du « maintien de l’ordre public » au contact des populations civiles. Nous exigeons la condamnation des agents de police, des gendarmes, des préfectures et des administrateurs du Ministère de l’intérieur et de l’État, co-responsables de la brutalité policière à l’encontre des mouvements sociaux et de la population civile.

Ci-joint, notre communiqué de soutien aux SDT : Communiqué soutien

« L’étatérrorisme construit un monde sans terre.s. Soutenons les soulèvements terrestres ».

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